L'Habitation Saint-Étienne ou H.S.E est une distillerie bâtie en remplacement d'une ancienne sucrerie de plus de 400 hectares du Gros-Morne à Saint-Joseph.
Histoire
Le Gros-Morne est une commune du centre nord de la Martinique. Il est situé à l'ouest de Sainte-Marie, Trinité et le Robert, au nord du Lamentin, à l'est de Saint-Joseph et Fonds-Saint-Denis et au sud du Marigot.
Le Gros-Morne doit son nom à sa topographie. La commune a sa devise : « Aut Honor, Aut Nihl » (l’honneur ou rien) et des armoiries reproduisant sur un fond de montagne, un ananas avec des feuilles de cocotiers et des rameaux de cannes à sucre.
Le Gros-Morne était autrefois peuplée par les Indiens Caraïbe. Même après l'arrivée des Français, les Indiens Caraïbes qui occupaient la partie Atlantique de l'île avaient continué d'y vivre. Quand les Français s'intéressent à ce territoire dont les terres agricoles sont prospères, la guerre est féroce car les Indiens se battent farouchement refusant de laisser leurs terres.
Ainsi de 1654 à 1658, les colons procèdent à une véritable extermination des indigènes. Les survivants fuient vers la Dominique et l'île de Saint-Vincent.
Il faut attendre la fin du 17ème siècle pour voir la région se développer. Le Gros-Morne qui n'était alors qu'un quartier est rattaché à la paroisse de Trinité jusqu'en 1743 où le Gros-Morne est ensuite érigé en paroisse.
Plusieurs cultures sont plantées notamment le cacao qui faisait du Gros-Morne le « centre du cacao » de l'île qui en produisait 1 400 tonnes en 1722, vouées principalement à l'exportation.
Pendant la Révolution, le Gros-Morne se retrouve être la capitale de l'île quand en 1790, le comte de Damas et ses partisans du parti de la campagne s'y réfugient pour faire face à l'attaque du parti de la ville.
En 1837, le Gros-Morne était l'une des 20 communes de la Martinique.
Le premier Maire du Gros-Morne est Louis-Guitteaud Dufourgeraux élu en 1837. Par la suite, un autre Maire fera parler de lui, il s'agit de Aristide Maugée élu en 1956. C'était un proche d'Aimé Césaire avec qui il a fondé la revue Tropiques.
Commune vouée dès l'origine à l'agriculture, elle est caricaturée comme étant une commune de campagnards.
Économie
A l'instar du logo de la ville symbolisant un ananas, l'économie du Gros-Morne est essentiellement tournée vers l'agriculture et l'agro-alimentaire.
Les principales cultures actuelles sont la canne à sucre, la banane et l’ananas auxquelles viennent s’ajouter quelques exploitations de cultures vivrières telles que l'igname, diverses sortes de choux, des carottes, des navets, des laitues ou encore des tomates. Il faut signaler des efforts de diversification de l’activité agricole vers l’horticulture et l’élevage porcin.
Concernant l'agro-alimentaire, tout commence en 1908 quand le Baron Daniel de Sommery décide de mettre à profit la culture de l'ananas en installant une conserverie au quartier Dénel. C'est ce même ananas que l'on retrouve sur le logo de l'entreprise Royal S.A qui sera la matière première de base d'une entreprise qui produira du jus d'ananas en boîte et des conserves de tranches d'ananas.
Par la suite c'est tous les fruits tropicaux de l'île qui seront exploités sous forme de jus, confitures et gelées et revendus en gros dans des boîtes de conserves.
Seule distillerie encore en activité dans la commune, la distillerie Habitation Saint-Étienne fabrique différents rhums dans une commune qui possédait une vingtaine de petites distilleries en 1920.
Quartiers
Les principaux quartiers de la commune sont 2 Terres, Bagatelle, Bas 2 Terres, Bois Lezard Calvaire, Cote d'Or, Croix Blanche, Croix Girin Croix Jubile, Croix Odillon, de Belle Terre, Denel Dessaint, Dominant, Dosithee, Dumaine Glotin, la Birot, la Fraicheur, la Nazaire la Tracee, la Vierge, les Flamboyants, Magnan Morne des Olives, Petite Lezarde, Poirier, Providence Rivière Lezarde 1, Rivière Lezarde 2, Rivière Pomme, Sinai et Tamarins.