Histoire

La commune du Diamant est située au sud de la Martinique. Elle se trouve entre les Anses d'Arlet à l'ouest, Sainte-Luce à l'est, Trois-Ilets et Rivière-Salée au nord.

L'histoire la plus ancienne du territoire qui est actuellement celui de la commune du Diamant remonte au 4ème siècle. A cette époque les indiens Arawaks qui viennent de s'installer dans l'île peuplent le sud de l'île. Une fois les Caraïbes, de féroces guerriers, arrivés dans l'île aux environs du 10ème siècle, ils massacrent les Arawaks et occupent les lieux jusqu'à l'arrivée des colons français.

Le Diamant va être peuplé vers la seconde moitié du 17ème siècle. Le bourg se forme, une église est bâtie et autour d'elle, les habitants cultivent de la canne, du maïs et du coton.

En 1804, le Rocher du Diamant sera le théâtre de sérieux affrontements entre Anglais et Français qui se revendiquent chacun l'appartenance de l'îlet. Les Anglais décident d'y installer une garnison et une batterie de canons afin de contrôler le trafic maritime dans le Canal de Sainte-Lucie.

La guerre pour le contrôle du Rocher du Diamant durera 17 mois ! Au bout de cette période, les Français arrivent à y déloger les Anglais en Mai 1805.

Le bourg est rapidement occupé et de petites habitations voient le jour. Elles fructifient rapidement en produisant de la canne, du maïs laissant les cultures vivrières se développer à l'extérieur.

Le Diamant aura par la suite une histoire plus mouvementée localement avec notamment cette anecdote. En 1716, le Régent prend la décision d'interdire l'ouverture de toute nouvelle sucrerie face à l'accroissement de la production de sucre. Cette mesure est contraire aux intérêts des colons locaux. Le Gouverneur la Garenne et l'intendant Ricouart, chargés de faire appliquer la mesure sont conviés par les colons à une réception à l'Habitation O'Mullane, à l'époque Habitation Bourgeot (quartier à l'entrée du Diamant).

Mais la surprise fut de taille ! Au lieu d'un festin qui les attend, ils sont emprisonnés, conduits à Saint-Pierre et embarqués dans un navire à destination de la France ! Cette révolte a pris le nom de Gaoulé, un mot d'origine inconnue mais qui signifie revendication chahuteuse et musclée. Aujourd'hui la Maison du Gaoulé est une résidence privée et habitée.

Deux siècles plus tard, le 24 mai 1925 lors du second tour des élections municipales des émeutes éclatent dans la commune. Il faut dire que les soupçons de fraude organisée sont nombreux.

Deux camps s'opposent celui des Békés, de riches propriétaires terriens qui soutiennent le Colonel de Coppens, un retraité, propriétaire de la distillerie Dizac et les candidats des partis populaires de gauche soutenus par les habitants de la commune.

Le 25 mai 1925, les choses dérapent lorsque des tentatives de bourrages des urnes sont faites. Dans les échauffourées entre les deux camps, un homme est tué. La colère monte et les Diamantinois massacrent le colonel et son escorte de gendarmes.

Cet événement surnommé par la suite la « Guerre du Diamant » sera la cause de l'envoi au bagne de Médard Haribot, un sculpteur de la commune qui avait brandi une sculpture à l'effigie du Colonel. Il sera condamné au bagne à perpétuité en Guyane mais il reviendra à rejoindre l'île en 1960 et y construire la fameuse « Maison du Bagnard » où il restera jusqu'à la fin de sa vie.

Économie

Le Diamant est une commune essentiellement tournée vers le tourisme et les activités liées à celui-ci. Plusieurs hôtels sont présents de même que des magasins vendant des articles touristiques.

Quartiers

Les principaux quartiers de la commune sont Ancinel, Anse Caffard, Artisanal de Taupiniere, Bitaille, Bonne Terre, Carole, Chalopin, Dizac, Fond Camille, Fond Manoel, Fond Placide, Haut Morne, Jacqua, Jeanville, Joubadiere, la Cherry, la Melise, la Pointe, le Gaoule, Longuet, Mare Poirier, Morne Blanc, Morne Constant, Morne la Croix, Morne Lacroix, Morne Pavillon, O Mullane, Petit Lezard, Quamalon, Ravine Gens Bois, Tamarin et Thoraille.

Liste des lieux à visiter dans la commune

Lieux à visiter

La Maison du Bagnard est une construction de Médard Aribot, un sculpteur martiniquais à son retour de bagne en 1960. Il y aurait vécu jusqu'à sa mort en 1973. C'est une maison en bois ornementé, peinte de blanc et bleu orientée en face au Rocher du Diamant.

Cap 110 est un mémorial érigé en mémoire de l'esclavage. Il a été érigé à l'anse Caffard lors du cent cinquantenaire de l'abolition de l'esclavage en 1998 par Laurent Valère, un artiste peintre et sculpteur martiniquais.

Musées

L'Espace Muséographique Bernard David utilise une collection de Bernard David, ancien prêtre du Diamant (1970-1998) pour retracer l'histoire de la ville.

Plages

La plage de l'anse Caffard est une plage de sable brun située à l'ouest de la commune et au pied du Morne Larcher. Elle est le prolongement à l'ouest de la plage principale de la commune, la plage du Diamant.

Anse Diamant est la plage principale du Diamant. Elle est également appelée "Plage du Diamant", "Plage Anse Diamant", "Plage du Bourg" ou "Plage Dizac" du nom de la rue qui la longe.

L'Anse O'Mullane est la plage la plus éloignée du centre ville du Diamant. C'est également la plus calme ...et la plus désertée.

La plage « Diamond Rock » est une plage nichée au cœur d'une anse surprotégée. La plage est aménagée avec la présence de transats disponibles pour les clients de l'hôtel.

On peut y pratiquer la plongée ou encore le jet-ski auprès d'une société de location présente sur le site.

Les plages de la Cherry sont deux petites plages jumelles quasiment inconnues de la population locale.

Elles sont cernées de rochers mais proposent une vue magnifique de la baie du Diamant, du Morne Larcher et bien évidemment du Rocher du Diamant.