Description
Le quinquina de son nom scientifique Cinchona officinalis est une plante de la famille des Rubiacées. C'est un petit arbuste originaire d'Amérique du Sud et en particulier la région de l'Équateur. Il doit son nom aux Indiens qui le surnommaient « kina-kina ». Ils l'utilisaient une poudre qu'ils fabriquaient à partir de l'écorce pour soigner la fièvre chez les femmes et les enfants.
Quand les Européens, en particulier les Jésuites arrivent dans la zone ils emportent la poudre en Europe sous le nom de « poudre des Jésuites ». Ils auraient appris les bienfaits du quinquina auprès des Indiens notamment la guérison de la Comtesse de Cinchon alors épouse du vice-roi du Pérou.
A partir du 18ème siècle, l'écorce est ensuite exploitée par les Européens depuis sa région d'origine à tel point que la plante devient rare. Ils décident alors de l'implanter dans d'autres zones du globe. C'est ainsi que le quinquina va arriver en Afrique, en Asie et aux Antilles dont la Martinique. D'abord décriée par les médecins, la poudre de quinquina sera alors utilisée et c'est là que sera découvert le quinine. Il est reconnu en 1820. L'arbre sera alors dénommé Cinchona par le naturaliste Carl von Linné en hommage à la Comtesse de Cinchon.
Aujourd'hui c'est une plante répandue dans toute la zone tropicale du globe et qui continue d'être cultivée pour ses vertus médicinales.
L'arbuste généralement de 5 à 6 mètres de hauteur mais qui peut atteindre 20 mètres, porte des feuilles opposées, entières, coriaces, luisantes et persistantes ainsi que des petites fleurs roses ou pourpres groupées en cymes à l’extrémité des rameaux. Ses fruits en capsules allongées se développent ensuite.
Vertus thérapeutiques
Les vertus médicinales de la quinquina sont très nombreuses. La plante a fait l'objet d'études scientifiques poussées depuis plusieurs siècles.
Si on doit citer l'une de ses vertus principales bien sûr on parlera de son efficacité contre la fièvre. Elle est d'ailleurs surnommée « plante à fièvre ». Utilisée jadis par les Indiens contre le paludisme et la grippe, les études scientifiques ont permis de découvrir que c'est la présence de la quinine qui agissaient contre ces maladies.
Des comprimés antipaludéens sont vendus en pharmacie comme la chloroquine et néoquine.
Le quinquina est aussi un tonique général pour les cas d'asthénie, d'anémie, d'anorexie ou les états post-grippaux en stimulant le patient lors de sa convalescence.
Pour cela, il suffit de prendre une infusion ou macération de 20 gr pour un litre d'eau, le porter à ébullition pendant environ 5 minutes, y ajouter du sucre et le boire avant les repas pour soigner les fièvres passagères, le manque d'appétit, la fatigue, la grippe, la toux, la mauvaise digestion, les ballonnements et les flatulences.
C'est également un fortifiant qui limite l'installation dans les tissus adipeux. C'est ainsi que ça en fait un outil à considérer dans la lutte contre l'obésité.
Il est également utilisé dans les soins capillaires afin de favoriser l'élimination des excès de graisse.
Enfin c'est aussi un cicatrisant et antiseptique. Pour le lavage des plaies, prenez 20 à 40 gr d'écorce et laissez reposer dans un litre d'eau. Cela permettra d'éviter l'inflammation et l'accélération de la cicatrisation.
Aujourd'hui la quinine en molécule de synthèse rentre dans la composition de médicament qui sont sur une liste des médicaments essentiels de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) sur prescription médicale.
Comment la cultiver
Le quinquina est cultivée pour son écorce et ses nombreuses propriétés thérapeutiques notamment son écorce prélevée sur les racines, le tronc et les branches d’arbres vieux de 10 à 12 ans.
Le quinquina rouge n’offre aucune rusticité et doit donc être cultivé en pot et sous serre tout au long de l’année. Ses besoins en eau sont très importants et il doit impérativement être cultivé dans un substrat bien drainé, acide et riche. En effet, dans son milieu naturel, il prospère généralement en sol volcanique.
Il est nécessaire de le protéger des rayonnements directs du soleil.